Lettre de la reine mère Catherine de Medicis au secrétaire d’État Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy
Toulouse,[1] 21 October 1578
Lettre de la reine mère Catherine de Medicis au secrétaire d’État Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy
San Marino, Huntington Library, HM 21481
[Diplomatic transcription]
[Fol. 1r]
1578[2]
Monsieur de Villeroy[3]. Cet porteur qui est à mon fils s’an vé | servir son cartier cheu luy. Je lui aycrips et vous prie | monstrer ma letre au roy, car je ne sé depuis que je | n’é eu de vos novelles cet l’est à propos. Jeannendré[4] | ayst veneu ysi, come vous ha mendé Pynart[5]. Je ne sé | pourquoy car yl ne m’a aporté neule letre. Je le vous | ay renvoyé. Saché, cet pouvés, cet qui l’i est veneu fayre. | Quant à moy je panse que c’et pour savoyr des novelles | de cet que je foys ysi, et que Vargues[6] l’a envoyé. Yl | n’a rien aprin que cet qui l’a peu voyr. Je suis ysi aù | l’on fet jeusques au porte de cete vile toutes sortes | de creoaultés et mauls, et d’y remedier ne pouons que | par la conferanse que feyron dimenche procheine, | si Dieu plest, à Lilenjeourdeyn[7]. Je prie à Dieu que ce sout [?] | au bien et utilité de cet royaume et du servise du | roy, qui l’en puise avoyr \ le / contentement que je desire. ||
De Toluse, cet XXIme d’octobre 1578. ||
CATERINE. ||
[Transcription with correct and modernized spelling]
Monsieur de Villeroy. Ce porteur qui est à mon fils s’en va | servir son quartier chez lui. Je lui écris et vous prie | montrer ma lettre au roi car je ne sais, depuis que je | n’ai eu de vos nouvelles, s’il est à propos. Jean-André | est venu ici, comme vous a mandé Pinart. Je ne sais | pourquoi car il ne m’a apporté nulle lettre. Je le vous | ai renvoyé. Sachez si pouvez ce qu’il y est venu faire. | Quant à moi je pense que c’est pour savoir des nouvelles | de ce que je fais ici, et que Vargas l’a envoyé. Il | n’a rien appris que ce qu’il a pu voir. Je suis ici où | l’on fait jusques aux portes de cette ville toutes sortes | de cruaultés et maux, et d’y remédier ne pouvons que | par la conférence que ferons dimanche prochain, | si [à] Dieu plaît, à l’Isle-Jourdain. Je prie à Dieu que ce soit | au bien et utilité de ce royaume et du service du | roi, qu’il en puisse avoir le contentement que je désire. ||
De Toulouse, ce 21e d’octobre 1578. ||
CATHERINE. ||
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